mercredi 31 mai 2006

Monaco Grand Prix Racing Simulation 2 (1999)

On l'a dit, depuis le milieu des années 90, les "licences" deviennent obligatoire. Ubisoft a créé un très bon jeu, très réaliste, sauf qu'à part Bridgestone, ils n'ont aucune licence (à commencer par celle de la FIA.) Les gamers hardcore adorait. Malheureusement, le quidam préfère un jeu nul avec Schumacher et Hakkinen qu'un bon avec des inconnus, d'où le relatif anonymat de ce titre PC.

Driver (1999)

Pas beaucoup de nouveautés cette année-là. En fait, il y a surtout eu plein de "sequels" (Carmagedon 2, Formula 1 99, Gran Turismo 2, Toca 2, etc.)

Dans Driver, pour PS1, vous vous baladez dans l'Amérique des seventies. Enfin, baladez, façon de parler, car vous incarnez un criminel et vous passez l'essentiel du jeu à tenter de semer les voitures de Police.

C'est très dur et les plus fainéants se contenteront du mode "Driveabout" où l'on peut cruiser dans les villes...

Hot wheels stunt track driver (1999)

Encore un fabricant de jouet (Mattel/Hot wheels) qui se lance dans les jeux vidéo... En fait, 20 ans plus tôt, Mattel avait lancé la console Intellivision, avant de se retirer lors de la fameuse "crise des consoles" en 1983. Là, la firme fait son retour par la petite porte avec une série de jeux basé autour des petites voitures Hot wheels (pour les garçons) et de Barbie (pour les filles.)

Hot wheels stunt track driver est un simple succédané de Micromachines (le côté délirant en moins) pour Gameboy Color. En revanche, Barbie Race and ride, une course hippique est ultra-kitsch. Un must-have!

Lego Racers (1998)

On le dit rarement, mais les jeux video ont tué les jouets "traditionnels". En envahissants les magasins de jouet, les consoles se sont démocratisés. Des garçons (et des filles) de plus en plus jeunes jouent. Les Barbie, Majorette, Playmobil et autres trains Jouef se sont ringardisés et certains ont déjà mis la clef sous la porte.

Certains, comme Lego tentent de se reconvertir avec des jeux vidéo. Objectifs: moderniser son image et attirer les gamers en culottes courtes. D'où ce pâle clone de Mario Kart. Et pour avoir davantage de chances, il fut porté sur plusieurs supports.

Grand prix Legends (1998)

Le thème des voitures anciennes est rarement abordé dans les jeux video. Dans Gran Turismo, elles se ridiculisent face aux "modernes". Dans V-Rally, les 205 T16 et autres Stratos sont offertes en bonus et vues comme des bizarreries. 1000 Miglia n'avait pas convaincu...

Heureusement, voici Grand Prix Legends. Vous vous retrouvez en 1967, en F1. Presque tous le plateau (sauf Honda, rebaptisé Nakamura) et tous les circuits sont là. Enfin la possibilité de rouler à Reims ou sur le vieux "Ring".

Hélas, Sierra, le développeur, connu des remous. CUC, sa maison-mère fut impliqué dans un scandale de double-comptabilité. Les employés partirent en masse. En plus, Grand Prix Legends fut un flop, sur l plan commercial. Il n'y eu donc pas de Grand Prix Legends II.

Colin McRae (1998)

C'est LE rival de V-Rally. C'est également l'une des rares fois où un jeu parrainé par un pilote vaut le coup. Plutôt que de retrouver l'ensemble des véhicules de la carrière de l'Ecossais, on retrouve tout le plateau et tous les terrains du WRC.

En revanche, il est sorti uniquement sur Playstation.

V-Rally (1998)

Après la F1, c'est au tour des simulations de rallye de gagner en réalisme et crédibilité. La saga des V-Rally (rebaptisée Need for Speed V-Rally aux USA) vous propose toutes les WRC (plus quelques voitures "historiques"), les kit-car et les Super 1600! En plus, le rendu des terrains est réaliste. Ari Vatanen a d'ailleurs servi de consultant.

A noter que ce hit est né chez l'éditeur Infogrammes, qui s'est rebaptisé peu après Atari, en rachetant ce qu'il restait de la marque.

Sega Touring Car Championship (1998)


Encore un jeu pour Sega Saturn directement issu d'une borne d'arcade. Ici, vous pilotez l'une des 4 voitures survitaminées. A savoir les trois voitures du DTM : Alfa Romeo 155, Mercedes Classe C et Opel Calibra de DTM...
Et une Toyota Supra JGTC, sans doute pour plaire au public Japonais.
En 1998, Sega va très mal. Après de multiples réorganisations, il doute de son avenir comme fabricant de consoles. Il décide de lancer la collection "Sega PC", qui, comme son nom l'indique, est composée de jeux Sega pour PC (dont Sega Rally, Sonic et Sega Touring Car Championship.)

mardi 30 mai 2006

TOCA Touring Car Championship (1997)

TOCA, c'est le "TOuring Car Association", la fédération organisatrice du championnat de tourisme anglais. Au milieu des années 90, il réunit une demi-douzaine d'écuries "usine" et de valeureux pilotes.
Il y avait donc matière à faire un jeu, décliné sur la plupart des supports. En 1991, il y avait bien eu Touring Car Racer sur Amiga, avec une partie des voitures et des circuits. Sauf que là, on est DANS la course.

J'en avais acheté l'édition GameBoy, en promo, à Virgin et surprise, la boite était vide! Un gag d'Arthur?

Micro Machines V3 (1997)

Les micro machines, pour les moins de 20 ans, c'étaient de toutes petites voitures miniatures. On pouvait en mettre une douzaine dans un poche de jeans. A la belle époque, j'en avais une centaine et on me surnommait "Jonathan Micromachines" (d'où le µ dans ma signature.)

Micro Machines, le jeu, vous proposait une simulation de course de petites voitures, sur un coin de table. Le concept atteint son apogée avec la version 3.De meilleurs graphismes, pleins de circuits, la possibilité de jouer à 4, des bonus délirants... Le fun, quoi!

Interstate '76 (1997)

Les jeux PC ne cessent de monter en grade, grâce à des scenarii de plus en plus complexes. C'est également le début des cartes 3DFX et de DirectX.

Interstate '76 est une espèce de remake de Mad Max, pour son ambiance post-apocalyptique et les véhicules très "destroy". L'éditeur a accentué le côté seventies avec une bande son très fouillée (dans laquelle figure un inédit de Devo.)

Gran Turismo (1997)

Aucun lien avec GTA! Ce hit de la Playstation vous propose de courir sur des circuits, avec des vues multiples, pour disputer une course ou tout un championnat. Quelle différence avec Need for Speed? La variété des voitures! On ne parle pas de 5 ou 10 voitures, mais bel et bien de dizaines de véhicules, très proches de la réalité et personnalisables à souhait.

Dire que deux ans plus tôt, on trouvait Daytona USA formidable!

Gran Theft Auto (1997)

Les débuts d'une "franchise", comme disent les anglos-saxons. Le "1", avec sa vision de dessus, est bien triste.

Gran Theft Auto est plus connu sous le nom de GTA. Point d'Alfa Romeo dans ce jeu, mais des voitures que l'on vole (ainsi que toutes sortes de véhicules) pour pouvoir se rendre au lieu d'une mission. Comme dans Carmageddon, il est possible de trucider des passants.

Carmageddon (1997)

Comme vous le verrez, 1997 fut une année riche en nouveauté. C'est ballot, je vais manquer de place pour évoquer World Tour Racing sur Jaguar et Lamborghini Automobili sur Nintendo 64...

Sorti sur PC, Carmageddon est un authentique O.V.N.I., plus proche de Doom que d'Out Run... Comme dans le film Deathrace 2000, vous incarnez un pilote dans une course où le but est d'éliminer physiquement les concurrents, avec des points de bonus si vous écrasez un passant! Les graphismes sont moyens, malgré tout, c'est très fun. Ames sensibles s'abstenir.

Formula 1 (1996)

La reine Playstation s'attaque à la F1! C'est le premier jeu de cette console à bénéficier de la licence FIA et le résultat est largement digne de Grand Prix 2. Ensuite, un Formula 1 97 suivra, puis un Formula 1 98, etc. Avec à chaque fois, outre les remises à jour du plateau, de nouvelles fonctionnalités. Aujourd'hui, la FIA impose à chaque écurie de F1 un certain nombre de photos, afin de pouvoir plus facilement numériser les voitures!

Personnellement, je reproche à ce jeu d'être un peu dur pour les débutants comme moi. C'est la rançon du réalisme.

Screamer 2 (1996)

Un jeu pour PC (désormais quasiment tous équipés de Windows 95.) Une simulation plus qu'honnête en 3D avec mode deux joueurs... Sauf qu'il lui manque les désormais indispensable licence, comme Sega Rally.

Crusin'USA (1996)

Comme SEGA, Nintendo souffre. La Super Nintendo doit s'éclipser sur la pointe des pieds pour laisser place à la Nintendo 64... Qui arrive en retard, du coup, Nintendo ressort une fournée de NES pour patienter!

La Nintendo 64 sera un flop. Nintendo est le dernier fidèle de la cartouche, plus difficile à pirater, mais plus cher. Quant au catalogue, il reste désespérément vide. Mario Kart 64, Super Mario 64 et autres Goldeneye sont bons, mais incapables de convaincre l'acheteur face à la Playstation et ses milliers de hit. En fait, Nintendo survie grâce à l'increvable Game Boy, sans rival.

Quant à Cruisin'USA (l'un des rares titres de voitures pour cette machine), bien qu'issu d'une borne d'arcade, ce n'est qu'un clone des Out Run et autres Crazy Cars. Nintendo s'acharnera avec deux suites de ce titre à oublier.

Sega Rally (1995)

Autre carton de la Saturn (également issu d'une borne d'arcade), Sega Rally. Enfin une simulation de rallye proche de la réalité! 3 voitures au choix (Lancia Stratos, Delta HF, Toyota Celica) et la désormais incontournable option multi-vue.

Hélas, on l'a dit, il faut désormais présenter des cartons à la chaîne. Or, les éditeurs se tournent massivement vers la PlayStation et Sega de se retrouver bien démunie...

Daytona USA (1995)

Face à la Playstation, Sega n'est pas resté les bras croisés. La Saturn, sa console 32 bits, fut la préférée des gamers. Mais la révolution PS1 n'est pas uniquement technique: c'est la fin des mascottes et du "catalogue", ces jeux qui se vendent pendant 10 ans. Désormais, il faut sortir une poignée de hits tous les trimestres.

Pour sa console, Sega sort du lourd: l'adaptation d'un célèbre jeux d'arcade, vaguement inspiré de la Nascar.

Grand Prix 2 (1995)

Grand prix 2, pour PC,est la simulation de F1 la plus réaliste de l'époque. C'est la suite de Formula One Grand Prix et l'on retrouve Geoff Crammond à la barre. 

Toutes les équipes et tous les pilotes de la saison 1994 (moins Ayrton Senna et Roland Ratzenberger, pour des raisons évidentes de bon goût) sont présents. Les circuits sont réalistes, on peut choisir sa vue et autres nouveautés, les crash sont interdits! Au moindre bobo, pas de "repêchage", mais un abandon définitif, comme en vrai.

Le volant à retour de force est plus que conseillé... Car au clavier, ça gâche tout.

Désormais, la barre est placée haut.

Destruction Derby (1995)

Destruction Derby est un jeu très particulier: un simulation de stock car! Objectif: démolir les autres, sans pour autant détruire son véhicule (il y a une jauge de dommages.) En plus, vous pouvez revoir votre course en mode vidéo.

C'est un des hits de la PS1. Néanmoins, contrairement à Mario ou à Sonic, sa carrière sera réduite: un Destruction Derby II et c'est tout! Dès 1997, il fera figure de vieillerie.

F1 Pole Position II (1994)

Les simulations sportives décollent au milieu des années 90. Désormais, on peut jouer avec l'intégralité des équipes de la coupe du monde de football (même s'ils ont tous la même tête) ou de la NBA (sauf Magic Johnson et Michael Jordan, qui ont leurs propres jeux.)

Avec F1 Pole Position II, vous retrouverez 7 équipes du championnat (sur une douzaine), les 16 circuits, des réglages aéro, la possibilité de rentrer aux stands pour changer les pneus, de jouer à 2... Et même de disputer un grand prix dans son intégralité (soit une soixantaine de tours par course)!

C'est également l'un des rares jeux automobiles valables pour Super Nintendo. Unique mauvais point: il sort fin 1994, mais présente le plateau 1993 (donc avec Prost!)
Il y aura un "Pole Position 64" pour Nintendo 64, mais il est à des années-lumières de Formula 1 pour PS1.

lundi 29 mai 2006

Ridge Racer (1994)

Mais alors, si le Sega Mega-CD, la Jaguar, l'Amiga CD32 (et la 3DO) ont été des flops, qui a tiré son épingle du jeu? La Super NES? Non, elles n'arrivent pas à séduire les fans de jeux d'arcade. Les PC? Non, ils sont encore trop élitistes.

La tueuse, c'est évidement la PS1. Au début des années 90, Nintendo voulait monter un lecteur de CD-Rom pour contrer le Mega-CD de "l'ennemi intime Sega". Elle contacte Sony (inventeur de cette technologie.) Mais l'alliance fera long feu. Sony décide de voler de ses propres ailes, en rachetant notamment nombre d'éditeurs de jeu.

L'une des figures de proue, c'est Ridge Racer. Il n'y a pas de licence pour les voitures et il faut se contenter d'un unique circuit (avec des raccourcis à découvrir.) Mais quels graphismes! Enfin des autos en 3D qui ne ressemblent pas à des boites à chaussures!

Need for Speed (1994)

Parrainé par le magazine US Car & Driver (qui avait tenté auparavant de sortir sous son nom un mauvais clone de Test Drive), NFS est une révolution! Destiné aux PC, il fonctionne sous Windows 3.1. et il tient dans un CD-Rom!

Il propose une dizaine de GT, très réalistes. En plus, on peut changer de vue et le rendu des terrains est bon pour l'époque. Inconvénient de cette débauche de technologie: en cas de gamelle, votre PC manquait vite de mémoire RAM, d'où le plantage généralisé...

Mario Andretti racing (1994)

Ce jeu est passé inaperçu en Europe. Il fut pourtant créé par Electronic Arts et porté sur Amiga, PC et Mega Drive. Il faut dire que "Mario" est quasiment inconnu ici, alors que c'est une star outre-atlantique.

Ne croyez pas que c'est un énième parrainage, comme ce qu'on fait ses copains Richard Petty (du temps de l'Atari 2600), Bill Elliott, Al Unser Jr, Nigel Mansell ou Ayrton Senna. Mario Andretti Racing vous propose de revivre la carrière du pilote, depuis les midget, jusqu'en formule Indy, en passant par la Nascar

Vitua Racing (1994)

Décidément SEGA aurait du demander des royalties à Atari pour Chequered Flag, tellement la ressemblance est troublante...

Comme souvent chez l'éditeur/constructeur, Virtua Racing a commencé sa carrière comme borne d'arcade pour devenir un jeu sur console. Très bon jeu, il a souffert de son support. Qui aurait acheté une Mega Drive en 1994 ? Il fut porté l'année suivante sur Saturn.

Chequered Flag (1994)

Atari est très mal en point. Chassé des consoles par Nintendo, puis des micro-ordinateurs par le PC, il tente un come-back dans les consoles avec la Jaguar. Avec ses 64 bits (contre 32 pour une PS1), c'est un monstre.

Néanmoins, elle est atteinte du mal récurrent d'Atari: l'absence de vraie ludothèque. C'est déjà cela qui a coulé la Lynx, concurrente couleur du GameBoy. Pour les amateurs de voitures, il faut se contenter de ce remake d'un vieux jeu (à voir ici.) Atari l'avait mis au gout du jour sur la Lynx, en 1991. 3 ans après, il est porté sur Jaguar et c'est carrément un clone de Virtua Racing.

Thrash Rally (1994)

La Neo Geo n'était pas une console réputée pour ses jeux de voitures et à part celui-ci, je n'en connais pas d'autres.

Pour ceux qui ne connaissent pas, la Neo-Geo était une console ultra-performante, mais ultra-cher: 1000 frs le jeu! Sa spécialité, c'est les jeux de baston (bien avant Street Fighter II et autres Tekken.) La Neo-Geo CD était un peu moins cher, mais en 1994, les autres faisaient désormais aussi bien à un tarif nettement plus abordable. Il y aura ensuite la Neo-Geo Pocket, un clone de Game Boy. Sans intérêt.

Formula One Grand Prix (1992)

Quand je vous disais que les PC ont progressé!

Désormais, ils n'hésitent plus à se lancer dans la simulation de F1 ultra-réaliste. Pourtant, à l'époque, la majorité des bécanes tournent sous Dos et les jeux sont encore sur disquettes. C'est le "plug and pray"...

Créé par Geoff Crammond, Formula One Grand Prix eu droit à une suite, Grand Prix 2...

Burnin' Rubber (1990)

Pour la première fois, vous pouvez rouler à bord d'une 205 GTI, Supercinq GT Turbo, Golf II GTI 16 S, etc. Dommage qu'il n'y ait pas de mode tuning façon NFS Underground...

Hélas, ce jeu fut proposé avec la console Amstrad GX4000 (qui fit un bide), puis il fut porté 4 ans plus tard sur Amiga 500 (qui avait alors déjà largement dépassé la date de péremption.) La meilleure façon de passer inaperçu.

Jaguar XJ220 (1992)

La XJ220 a été un flop commercial et ce n'était surement pas ce jeu qui allait la sauver.

XJ220 est une mauvaise copie de Lotus Esprit Turbo Challenge (et c'est le même éditeur, Core!) Il n'est pas très réaliste: là, par exemple, c'est le tableau "Suisse" (si quelqu'un a réussi a maîtriser une Jaguar XJ220 sur la neige, qu'il lève le doigt.)
Qui plus est, les 3 machines sur lequel il est disponible sont sur le déclin. Désormais les consoles (2 fois moins cher) et les PC (plus polyvalent), font aussi bien. Qui plus est, la FNAC, Darty et les supermarchés commencent à vendre des PC. Du coup, les boutiques spécialisées ferment les unes après les autres. Or, il n'y a que là que l'on peut acheter un Amiga ou un Atari ST. L'Amiga 600 n'a pu rééditer l'exploit du 500. Amiga fait faillite et un groupe de fan le ressuscite, le temps qu'il se plante avec le CD32.
Atari, on reviendra dessus...

Quant à Sega, il fait dans l'acharnement thérapeutique pour maintenir la MegaDrive: Mega CD, Mega Drive II, Mega CD 2, 32X...

Top Gear (1992)

En 1992, le règne de la MegaDrive touche à sa fin. La Super Nintendo (alias Super Famicom ou Super NES) débarque et la ringardise. Au rayon "auto", en revanche, rien du tout ou presque. Top Gear (aucun lien avec l'émission géniale de la BBC) n'est qu'un pâle ersatz d'Out Run.

Il faut savoir qu'à l'époque, Nintendo impose des exclusivités aux éditeurs. La plupart s'enfuient en courant et il ne reste que Capcom, Konami et autres Acclaim dont ce n'est pas vraiment le rayon...

Ayrton Senna Super Monaco GP II (1992)

D'ordinaire, les suites sont moins bonnes que les originales. Super Monaco GP fait mentir l'adage. Le "1" manquait de relief. Le "2" (grand succès en arcade) bénéficie de l'appuie d'Ayrton Senna (gag: dans la vraie vie, c'est son rival Prost qui est sponsorisé par Sega.)

Décliné sur les consoles SEGA contemporaines (Mega Drive, Game Gear et Master System.) Hélas pour le constructeur, c'est déjà le début de la fin.

Big Run (1992)

Big Run fut un succès en arcade: un simili Paris-Dakar avec obstacles, concurrents et temps limité.

Les éditeurs ont donc voulu l'adapter sur Amiga et Atari ST. Hélas, d'une part, une Porsche 959, en 1992, c'est déjà has-been. D'autre part, ils n'ont fait aucun effort sur le rendu du terrain accidenté, toujours lisse comme un billard.

Bref, un énième clone d'Out Run. Aucun intérêt.

Vroom (1991)

Un jeu de F1 qui se voulait révolutionnaire. Pilotage, tenue de route, graphisme, tout se voulait réaliste (pour l'époque.)

Il marquait aussi une tentative de diversification du studio Français Lankhor. Ils passaient ainsi du jeu d'aventure/d'action pour Atari et Amiga vers un catalogue plus vaste et pour toutes les plateformes.

Hélas, il n'y avait aucune licence, ce qui a incontestablement gâché sa carrière.

Après quelques autres tentatives, Lankhor s'est ensuite contenté de développer des jeux pour Eidos.

Hard Drivin (1990)

A la fin des années 80, les premiers jeux "en 3D" apparaissent. Hard Drivin, venu des bornes d'arcades, d'Atari et Domark en est l'un des pionniers.

A bord d'une Ferrari Testarossa, vous avez le choix entre un circuit "normal" et un circuit "cascade". En cas de gamelle, vous pourrez revoir votre "exploit" avec la vidéo! Ca change des clone d'Out Run avec véhicule "vu d'une tierce personne", route en circuit ouvert et véhicule à doubler (ou à détruire.) Comme son nom l'indique, c'est dur. Dommage aussi que les polygones soient aussi gros et les bugs nombreux (cf. les véhicules qui sortent de nulle part.)

1000 Miglia (1991)

Les simulations d'auto, c'est bien, mais les éditeurs manquent souvent d'originalité: on ne compte plus les F40, Porsche 911, Countach et autres F1 (plus toutes les imitations.) 1000 Miglia vous propose de prendre le volant d'un fragile tacot, dans les années 20, sur les traces de la course éponyme. Hélas, on dirait juste un clone d'Out Run au ralentit.

En Grande-Bretagne, il fut publié sous le nom de Mille Miles Volume 1 1927-1933. Ce qui sous-entendait qu'il aurait des suites. Ce qui ne fut pas le cas.

Lotus Esprit Turbo Challenge (1990)

Une simulation patronnée par Lotus! A l'époque, les constructeurs étaient très frileux envers les jeux vidéo. Remarquez, Lotus, vu sa situation financière, n'avait rien à perdre... Au menu, des courses sur différents circuits et dans différentes conditions climatiques. C'était nettement mieux que la moyenne.
Il y a eu deux suites. Moi, j'avais eu l'idée d'un "BMW Challenge" avec des M3 et des Z1.

A noter que ce fut l'une des rares simulations automobiles sur Mega Drive.

Days of Thunder (1990)

Après Knight Rider, Rad Racer et Super Off Road, on pourrait croire que Nintendo se soit dit : "OK, les voitures, c'est pas notre truc. Et si on sortait plutôt un Zelda III pour la NES?" Et non! Ils ont persévéré!

Le résultat, c'est l'adaptation du film Days of Thunder ("Jour de tonnerre", en français.) Les fans de Nascar (le film s'inspire de ces courses) applaudissent des deux mains. Problème(s):
1. Personne ne suivait la Nascar en Europe, en 1990 et le gamer moyen a l'impression de tourner en rond à 2 à l'heure. Voilà pourquoi Bill Elliott fut également un bide.
2. Le film (un clone de Top Gun avec des Chevrolet Lumina à la place des F15) fut un four et Tom Cruise de le rayer de son C.V.
3. Le jeu est sorti un an après le film (mal récurrent à l'époque) et ne pouvait capitaliser dessus.

F1 race (1990)

En 1990, la Game Boy apparaît. C'est un succès, alors que Nintendo ne diffuse que des jeux sans intérêts (les Zelda, Megaman et autres Castlevania qui ont fait les beaux jours de la NES n'arriveront qu'après de longues années.) Pourquoi a t'elle été un carton? Parce que la Game Gear de Sega consommait 20 piles par heure, que la Turboexpress de Nec était vendu dans 3 magasins dans toute l'Europe et que la Lynx avait un catalogue de 10 jeux (dont 0 valable.)

L'amateur de voitures doit se contenter de cette version à peine rajeunie de Pole Position. C'était un portage d'un jeu Famicom (la NES japonaise) qui n'avait pas été exporté. C'était ça ou rien.
Unique bon point: la possibilité de jouer à 4 simultanément, grâce à un adaptateur vendu avec la cartouche.

Carlos Sainz (1990)

Jusqu'à Sega Rally, les simulations de rallye sont rares et surtout peu intéressantes. Carlos Sainz, alors tout jeune rallyman, prête son nom à cette bizarrerie pour Amstrad CPC, PC et Spectrum. Avec sa vue de dessus, pas très bonne pour l'érgonomie, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi ça a fait un bide.

Chase H.Q. (1989)

L'un des hits de Taito, décliné sur nombre de machines, y compris la Master System (photo), la Game Gear, la Game Boy, la NES (aux USA) et la NEC! Un fait rarissime, vu qu'à l'époque Nintendo et Sega interdisaient aux éditeurs de lancer un titre pour les deux consoles.

C'est un hybride entre Out Run et Fire and Forget: en tant que flics (la présentation singe l'Arme Fatale), vous devez détruire les voitures des méchants, mais vous n'avez pas d'armes, juste votre talent.

Je l'avais sur Master System et depuis, je suis un fan de Porsche 928...

Ivan "Iron Man" Stewart's Super Off Road (1989)

Ivan Stewart étant un inconnu hors des Etats-Unis, les Européens l'ont connu sous le nom de "Super Off Road". Il s'agissait de course de 4x4 en circuit fermé. Il possédait une originale vue d'oiseau où l'ont voyait tout le circuit en même temps (comme Indy 500 sur Atari 2600, voir plus loin.) Cela faisait son inconvénient: vu les télés de l'époque, votre 4x4 avait la taille d'une Micromachine ! Le jeu était disponible sur nombre de plateformes, mais seule sa version NES est passée à la postérité... Et pour cause: sans grand intérêt, il était généralement noyé dans la masse des simulations auto, sauf sur NES où elles se comptent sur les doigts de la main.

A réserver aux fans d'Ivan Stewart.

Test drive (1988)

Encore une révolution dans la série. Dans Test Drive, vous avez le choix entre 6 voitures (Corvette, Lambo Countach, Lotus Esprit, Testarossa, 911 Turbo.) Le parcours est très complet et très difficile: véhicules venant à contre-sens, route tortueuse, police qui vous verbalise...

Ce sera le début d'une série à succès, avec toujours plus de voitures, de parcours, etc.

En revanche, il manque encore des différences plus franches (tenue de route, vitesse de pointe...) d'un véhicule à l'autre, une diversité de terrain et de contextes (pluie, neige, etc.)

Rad Racer (1988)

En matière de course auto, la NES, c'était le désert. Knight Rider n'était pas importé en France et pendant longtemps, il fallu faire avec Rad Racer.
Le menu semblait alléchant.

Premièrement, on pouvait choisir entre une Ferrari 328 (subtilement renommée [Ø] 328 Twin Turbo et une Lotus/Honda F1 (alias F1 Machine.)
Ensuite, on nous promettait de vrais niveaux avec de beaux décors : San Francisco, Athènes, Los Angeles...
Mais dès le démarrage, c'était la douche froide. Aucune impression de vitesse, des décors monotones et répétitifs... Que vous preniez la Ferrari ou la Lotus, les impressions étaient peu ou prou les mêmes.
En fait, Rad Racer avait été créé par Square pour se faire la main sur les jeux en pseudos 3D.

Et faute de mieux, Nintendo l'avait mis en avant comme "son" jeu de voitures.
Aussi curieux que cela puisse paraitre, Rad Racer préfigurait Final Fantasy III.

Square Enix ayant beaucoup de fans, Rad Racer est aujourd'hui encensé.
Je n'ai entendu personne en dire du bien à l'époque. Il était surtout perçu comme un mauvais clone d'Out Run. Même les NPC sont les mêmes !

Qui plus est, Out Run devait recréer les sensations de la conduite dans les immensités Américaines. Rad Racer, lui, n'était qu'un jeu bâclé.
En 1990, Mindscape adapta le film Jour de tonnerre en jeu vidéo et Nintendo le mit en avant. Rad Racer tomba dans l'oubli.

Il y eu un Rad Racer II, mais il ne fut pas proposé en Europe.