Tilt, LE magazine de référence

Tilt Microloisirs (à ne pas confondre avec Tilt "tout court", un magazine pour midinettes des 70s) fut le premier magazine français parlant de jeux vidéos, en 1982. Tilt, c'était le magazine que j'allais emprunter à la bibliothèque du Perreux (souvenirs...)

Les débuts sont très artisanaux: maquette fouillis, photo souvent issue des dossiers de presse, etc.
En couverture: "Super! Devenez pilote de chasse", "Exclusif!! Les nouvelles images de Pixifoly (NDLA: la première émission de jeu vidéo, sur TF1, dont le redac'chef est celui... De Tilt, donc pas difficile d'avoir des infos)" "Top secret!!! L'Atari 600XL se dévoile", "Dossier: des bolides fous, fous, fous...", "Avant première!!!! Toutes les nouveautés". A mon avis, ce jour là, ils ont tous pris 10 cafés avant le bouclage.

En 1990, Tilt sort un magazine consacré uniquement aux Consoles: Consoles+. Tilt, recentré sur les ordis, sera victime du déclin des Atari ST et autres Amiga: il disparaît dés 1994. Reste un magazine à lire absolument pour les nostalgiques, rien que pour rire des: "Révolutionnaire! Le nouveau processeur Intel 486 33Mhz!" ou "Regardez les Schtroumphs sur Coleco, on se croirait dans les dessin animé!"

Crazy frog racer (2006)

Une nouveauté kitsch! Crazy frog (aka "The most anoying thing") c'est cette grenouille bleue avec un casque bol, qui faisait des bruitages de moto. C'est devenu une sonnerie pour mobile, des tubes (dont une reprise de la musique du Flic de Beverly Hills, ce qui fait un lien avec le précédent article), des peluches et... Un jeu!


En l'occurence, un énième clone de Mario Kart pour Game Boy Advance, PS2 et PC. Sur GBA, c'est l'arnaque: 1 personnage au choix, 3 modes, des circuits pas du tout technique. Bref, voilà comment perdre 30€ rapidement.

Beverly Hills Cop (le flic de Beverly Hills en V.F.) (1990)

On continue dans les kitscheries avec ce jeu inspirés d'un film... Sorti des années plus tôt (en 1990, on en était déjà au "2", non?)

Ce qui faisait le sel du film, c'était l'humour: un jeune flic black de Detroit qui se retrouve dans une ville huppée. Pour l'adaptation, on a le droit à une série de jeu vaguement inspiré: niveau 1, balade dans un entrepot; niveau 2, course poursuite dans le désert (???); niveau 3, balade dans les jardins de la maison du méchant façon Zelda et niveau 4, balade dans un labyrinthe à la recherche du boss. Prevoyez le café, sinon, vous vous endormirez très rapidement.

Barbie Super Model (1993)

Vous vouliez du kitsch, en voilà!

Dans un monde dégoulinant de rose bonbon, vous y découvrez la vie merveilleuse de Barbie. Entre deux séances de shopping, vous parcourez les rues à bord de votre Corvette rose (hélas, on ne peut pas renverser des passants comme dans le clip de Pink.)

Les graphismes sont nul, c'est répétitif, on s'ennuie au bout de 2 minutes... Bref, à ne sortir que pour faire une demo à vos amis (n'est-ce pas, Jacquouille ?)

F1 Grand Prix Nakajima Satoru (1990)

Y'a t'il des jeux video kitsch ? Ils sont rares, surtout dans le domaine automobile, raison de plus pour en parler.

On commence par ce jeu japonais à la gloire de Satoru Nakajima. Qui ça? Pilote des années 80 très brouillon, exclusivement japonophone (il avait un traducteur en permanence avec lui) et imposé par Honda chez Lotus puis Tyrrell (où il revint comme PDG de manière éphémère à la fin des années 90), "Naka-san" n'a pas laissé des souvenirs impérissables en F1.
Au Japon, en revanche, c'est un demi-dieu: il était le premier pilote du soleil levant à courir à plein temps en F1. D'où ce jeu. Comme par hasard, tous les autres pilotes y ont leurs noms déformés... Avec sa vue de dessus, il n'est pas très pratique et les graphismes sont moyens, même pour l'époque.

F355 Challenge: passione rossa (2000)

Retour sur les machines d'arcade.

F355 Challenge est sans doute l'une des premières simulation s'intéressant à une coupe monotype. Les graphismes sont très beau et les voitures réalistes. On n'est pas loin de Scud Race pour le mix entre reproduction de la réalité (voiture, conduite) et arcade (circuits fantaisistes, temps limités, etc.)

Le jeu fut décliné sur console. D'abord sur Saturn, il fut l'un des rares jeu produits par un éditeur extérieur (Acclaim.) Il eut une version PS2, hélas oublié.