mardi 17 juin 2014

Atari revient !

En ce moment, l'industrie du jeu vidéo est focalisée sur les nouveautés présentées à l'E3. Il n'y en a que pour les grosses machines de guerre. La renaissance d'Atari n'a droit qu'à un entrefilet.

Atari, c'est une entreprise dont le principal titre de gloire est d'avoir survécu. A la fin des années 70, le concept de jeu vidéo émerge. Des dizaines de start-ups apparaissent. Et beaucoup disparaissent aussi sec. Atari est la première vraie réussite, à la fois dans les bornes d'arcades et les machines de salon. La 2600 est la première vraie console avec jeux interchangeables. En 1983, le marché est saturé. Atari -et Commodore- se reconvertissent dans les ordinateurs ludiques (à l'heure où les PC sont réservés aux pros.) Le ST s'adresse au gamer déjà ado (alors que Nintendo et Sega visent plutôt les pré-ados.) Les retours dans les consoles sont des bides : la 7200 est ringardisée par la NES, la Lynx (bien qu'en couleur) souffre face à la Game Boy et ce n'est pas avec ses 3 jeux que la Lynx va s'imposer... Avec le processeur 486 et Windows 3.1, les PC deviennent plus puissants et plus polyvalents. Le ST est attaqué dans son fief et le TT fait long feu. Au milieu des années 90, Atari disparait et tout le monde s'en fout. On n'a d'yeux que pour Sega et Nintendo.
On retrouve Atari au début des années 2000, grâce à Infogrammes. En fait, l'entreprise française transfère ses actifs vers Atari, pour mieux saborder l'ex-Infogrammes derrière (et se débarrasser de ses employés.) Mais la vie d'un éditeur de jeu n'est pas de tout repos et ce nouvel Atari périclite de nouveau.

Depuis les années 80, Atari s'est vu en sous-IBM, puis en sous-Nintendo et enfin en sous-Electronic Arts. Son nouveau modèle ? Etre un sous-King ! Ainsi, Atari veut faire des jeux "casual" pour portables (à quand Pac-Man crush saga ?) et exploiter sa "marque" (autrement dit, faire des produits dérivés.)