mardi 3 avril 2018

Nolife, no future

Triste premier avril : Nolife annonce qu'elle arrêtera de diffuser le 8 avril. Pour ceux qui connaissent la chaine, cela fait des années qu'elle était en sursit. C'est dommage car c'était LA chaine TV des otaku. J'adorais ses chroniques sur les jeux vidéos rétro. On pourrait juste lui reprocher de ne pas s'être ouverte à l'ensemble de la culture otaku d'extrême-orient, se limitant au Japon. C'était d'ailleurs dans un gratuit à destination des Japonais de Paris que j'avais entendu parler de cette chaine, pour la première fois, il y a une dizaine d'années...

Le problèmes de Nolife, c'était les autres. D'abord le CSA, l'autorité de l'audiovisuel. "Chaine de jeu vidéo", ça n'existe pas dans ses cases, alors Nolife a du s'inscrire comme "chaine musicale". Mais le CSA lui imposait 50% de musique à l'antenne. D'où des clips Japonais, qui, au final, collent bien à l'esprit otaku de la chaine. Néanmoins, dans les "50% de musique", il fallait "50% de musique française". Faute de budget, la chaine diffuse des clips "indépendant". Bref, pendant la journée, vous vous tapez des groupes très amateurs -au mauvais sens du terme- avec des images filmées au caméscope... Moi, ça a fini par me souler.

Le second problème, c'est les agences publicitaires. Nolife, c'est un million de téléspectateur. Sauf erreur, ce sont des téléspectateurs plutôt masculins, plutôt urbains et ayant des revenus à peu près confortables... Oui, mais les agences de pubs préfèrent la ménagère de moins de 50 ans ou les tribus urbaines bien identifiées (hipsters, 'caille...) Donc ils préfèrent une chaine regardée par cent mille hispters (quitte à en être le 25e annonceur) qu'une chaine regardée par un million d'otaku ! Donc, malgré ses bonnes audiences, la chaine était boudée par les annonceurs. D'où les problèmes financiers.

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