mardi 21 avril 2020

Executel

En 1984, l'équipementier téléphonique STC (Standard Telephones and Cables) rachetait le fabricant d'ordinateurs ICL.
STC venait d'être lâché par son actionnaire historique, ITT. L'entreprise Britannique songea alors à se diversifier dans la micro-informatique grand public. D'où le rachat d'ICL. Son idée -iconoclaste pour l'époque-, c'était un ordinateur avec un téléphone, comportant un carnet d'adresse électronique, un agenda et du traitement de texte. Notez que le Minitel était sorti en France en 1982.

Or, ICL était avant tout un fabricant de gros systèmes professionnels, très en vogue dans les années 60, 70. A l'instar d'Olivetti, Nixdorf, Bull et cie. il n'a pas compris tout de suite en quoi le PC allait boulverser le marché.
En attendant, c'est sous la marque STC que l'Executel fut commercialisé. Harrods, le grand magasin Londonien, le distribuait. L'Executel fut sans doute une bonne idée, mais ni ICL, ni Harrods ne savaient quoi en faire.

A la même époque, STC perdit un gros marché auprès de son premier client, British Telecom. Kenneth Corfield, PDG de STC et principal promoteur d'Executel, fut remercié. Il n'y avait plus de synergies entre le groupe et sa filiale. En 1988, STC revendit ICL à Fujitsu. Au bord du gouffre, l'équipementier fut racheté par Nortel. Quant à ICL, il finit par être absorbé par Fujitsu.

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