Les jeux vidéos avec une protagoniste féminin ont longtemps été
très rares. Mais ce Sabrina n'a rien d'un manifeste féministe, au contraire... Notez que le jeu était vendu avec une cassette des meilleurs titres de la chanteuse !
En 1989, l'Europe découvrait Sabrina (Sabrina Salermo, pour l'état-civil.) Son titre
Boys était très moyen. Oui, mais dans le clip, son haut de bikini n'arrêtait pas de glisser...
Sabrina vivait son quart d'heure de gloire. L'éditeur Iber Soft avait compris qu'il pouvait en tirer parti..
Voici, donc
Sabrina. Curieusement, il fut porté sur MSX, ZX Spectrum et Amstrad CPC, trois machines alors obsolètes. Les Espagnols en étaient peut-être encore à ça, mais ailleurs, on ne jurait que par les Amiga, Amstrad CPC+ et autres Atari ST. D'où des exportations forcément confidentielles.
Visez l'écran de lancement, très classe...
Sabrina arrive à Madrid, pour un concert. Mais les transports en commun sont en grève. Elle devra donc marcher jusqu'à la salle.
Admirez son profil...
C'est un beat'em all. La chanteuse doit faire face à de méchants passants. Elle peut donner des coups de pieds bas (principalement pour dégager les bombinettes qu'on lui balance) et des coups de... Pieds ? Poings ? Non, c'est sa poitrine, qu'elle utilise face aux adversaires !
C'est l'archétype du jeu rigolo, un peu kitsch, mais dont on se lasse au bout de dix secondes. Il n'y a pas de musique, les deux niveaux sont monotones. Accessoirement, le personnage n'a aucun moyen de parer les coups. L'un des ennemis fonce sur vous et vous êtes condamné à le subit.
Mais si vous allez au bout, l'écran de victoire est une image de concert topless !
Iber Soft a fait long feu. Des amateurs ont créé un
Sabrina amélioré,
Sardina Forever. Il utilise
Boys comme bande-son, est en couleur et surtout, le personnage peut donner des claques.