Double Dragon
se prête bien a priori à une adaptation ciné. En règle générale, les
beat'em all se sont pas mal inspirés des films de baston de Hong-Kong.
Bien sûr, le scénario de Double Dragon tient sur un post-it, mais il y avait de quoi faire un film de tatane potable...
Sauf
que l'éditeur, Techno, a besoin d'argent. D'où une BD, un dessin animé
et un film. En 1994, le jeu est déjà démodé. Le studio a donc voulu
s'offrir une franchise connue, mais pas trop chère. Ensuite, il faut
tourner vite pendant qu'il en est encore temps...
Apparemment,
l'histoire de kidnapping de la copine d'un des frères (orchestrée par
l'autre frère), ça ne convenait pas. D'où une histoire de médaillon
magique. Ca commence mal.
En plus, le casting est pitoyable. Mark
Dacascos (futur Crying Freeman) est le seul à savoir lever la jambe.
Quant à Scott Wolf (en bleu), il ne fait même pas semblant de se battre.
Même sur la jaquette, il n'est pas crédible! Robert Patrick (le T1000
de Terminator 2) cachetonne en super-méchant. Alyssa Milano (période post-Madame est servie, avec kilos en trop et besoin urgent d'argent) est une Marian (?) pas du tout mise en valeur.
Plus
le film avance, plus les fans ont des sanglots. Point de garage Matin;
les deux frères vivent dans un cinéma abandonné. Marian est la fille du
chef de la police.
Et la baston ? Il y en a très peu ! Le film se perd
dans des intrigues japonisantes autour du médaillon. Puis ils se
baladent dans des ruines en carton-pâte. Côté dialogues, on se croirait
dans un Cédric Kaplish. Visiblement, les scénaristes ont meublé pour
éviter que Billy Lee (Wolf) n'ait à se battre ! A la fin, donc, Billy
accepte de s'engager avec Marian, il s'abonne à Télérama et ils
vont aller ensemble voir Vincent Dellerm en concert. Quant à Koga Shuko
(Patrick), il n'a même pas droit à une belle mort de méchant; il fini
en prison !
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