Tron, premier film en images de synthèses, a été mal aimé à sa sortie.
Une
 quinzaine d'années plus tard, avec l'émergence d'internet, le film est 
devenu culte. Un monde virtuel, un informaticien qui passe des heures 
derrière un ordi et finit par traverser le miroir, où il devient un 
héros. Bref, Tron est ZE film pour geeks!
29 ans après le premier opus, Disney se décide à lancer Tron: Legacy.
 La tâche était ardue. Il fallait faire venir ceux qui avaient vu le 
film en 1982, ceux qui l'on découvert en 1995, sans pour autant faire 
fuir les ados et pré-ados (premier public du cinéma US.) Un classement 
"R" (interdit aux mineurs non-accompagnés) ou un scénario trop complexe 
pour les chérubins (comme le 1) aurait été suicidaire.
La mise en 
scène est très belle, même si parfois la caméra tourne dans tous les 
sens. Au moins, pas d'arnaques sur ce qui est virtuel ou pas: dans Tron,
 il y a 100% d'effets spéciaux! Garrett Hedlund est un personnage 
calibré pour les teenagers, un rebel rebel quasiment asexué qui fait de 
la moto et du saut en parachute. Mouais. On retiendra surtout qu'il a 
deux expressions faciales. Personnage principal de Tron, Jeff 
Bridges a le droit à deux personnages dans la suite: un patriarche 
(sorte de Dude à la sauce zen) et son double virtuel. Bruce Boxleitner, 
également présent dans l'original, joue une espèce de régent de 
l'entreprise fondée par Bridges. Olivia Wilde et Beau Garrett ont 
chacune deux lignes de dialogue. Reste Michael Sheen, LA bonne surprise 
côté acteurs: il campe un albinos efféminé et fantasque. Hélas, il est 
pulvérisé.
Film pour ado oblige, le scénario est faiblard. On devine 
facilement ce qui va se passer, 5 minutes avant l'action. On devine 
également que Disney a ouvert la voix pour un "3".
Enfin, il y a 
le merchandising. Il est évident que les geeks vont se jeter sur les 
figurines et les jouets du film. Il y a aussi un jeu vidéo.
Mais il y
 a surtout un placement-produit honteux. Les Daft Punk font une 
apparition. Quant à Ducati, ils ont carrément droit à des gros plans sur
 les logos et à des citations. Gag N°1: la bécane du film n'est plus 
produite depuis peu. Gag N°2: Nokia, gros sponsor du film, est 
totalement invisible. Pas le moindre téléphone Finlandais à l'écran.
            

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