Nintendo semble beaucoup miser sur le Gamestore de la Switch. Et comme d'habitude,
l'entreprise Japonaise fouille dans son grenier. Elle en a ressorti
Famicom Detective Club, dont voici un nouvel opus
Emio - The Smiling Man.
Famicom Detective Club fut une série de deux jeux des années 80 :
The Missing Heir (1988) et
The Girl Who Stand Behind (1989.)
Portopia Serial Murder Case (1983) fut le premier jeu moderne d'enquêtes, avec suspects, indices, fausses pistes, etc. L'enquêteur/narrateur n'avait pas de nom et on ne le vois pas : on pouvait donc s'imaginer que c'était nous qui faisions l'enquête.
Yoshio Sakamoto (futur créateur de Metroid) reprit l'idée et y insuffla une atmosphère d'un Japon rural, sur fond de superstitions. Une noirceur assez inédite pour le Nintendo de l'époque et qui fit son succès.
Le mot "Famicom" revoit au "Family Computer", autrement dit, la version originale de la NES. Donc jeu japonais. En plus, à l'époque, il était vendu sur disquettes !
En 1985, Nintendo avait lancé le Famicom Disk System, un lecteur de disquettes pour Famicom. Nintendo avait bien sûr créé un format spécifique de disquettes, de 2x256ko. A une époque où les cartouches n'avaient que 128ko de mémoire, c'était énorme ! En plus, une disquette valait deux fois moins cher. Lorsque vous n'aimiez plus votre jeu, vous pouviez aller chez votre détaillant, pour un formatage, avec gravure d'un autre jeu dessus !
Yoshio Sakamoto était l'un des plus enthousiastes défenseurs de l'idée.
Mais vers 1987, on a commencé à faire des cartouches avec davantage de mémoires. Aussi, les éditeurs rechignaient à créer des jeux sur disquettes (Nintendo réclamant 50% de royalties.) Nintendo s'est donc détourné de l'idée et en conséquence, il resta longtemps hostile au CD-Rom.
Notez que les Detective Club Famicom furent parmi les derniers jeux sortis exclusivement sur disquettes.
En 2021, Nintendo avait déjà tenté de porter tel quel les deux volets de
Detective Club Famicom sur Switch. Ils furent reçus fraichement.
Cette fois-ci, on part sur un volet inédit. Yoshio Sakamoto a été sorti de sa pré-retraite et il est toujours fâché avec son coiffeur.
Dans le Japon traditionnel, il y a les yogai. Des monstres qui apparaissent dans des circonstances particulières et finissent souvent par tuer les imprudents.
Cela a visiblement inspiré Yoshio Sakamoto, qui a inventé Emio. Un personnage qui apparait à des personnes suicidaires et leur propose un sourire éternel. Les victimes sont ensuite retrouvées avec un sac en papier, sur lequel est dessiné un visage souriant, sur la tête.
La bande-annonce donne moyennement envie. Le personnage principal n'est plus un détective indépendant, mais un enquêteur de la police. Surtout, on est davantage dans un point & click traditionnel.
Est-ce que malgré tout, on retrouvera l'ambiance fantastique et le théâtre d'ombres de deux premiers épisodes ?