Il y a très longtemps, Colin McRae était un jeu vidéo sur le thème du WRC, parrainé par le pilote éponyme. Vers 2003, l'Ecossais devint semi-retraité des rallyes et il s'essaya au rallye-raid. La série en profita pour faire un virage, avec Colin McRae : Dirt. A la mort du pilote, son nom disparu de la série.
Le nouvel opus est programmé pour février. Il s'agit de Dirt Rally 2.0.
En théorie, seule une poignée de voitures seront disponible : Alpine A110, Ford Escort RS, Audi Quattro et Subaru Impreza... Mais ces voitures apparaissent à peine dans les bandes annonces. La Fiat 131 Abarth et la Porsche 911 RGT seront déblocables sous peu. A la vue des différents extraits, il y aura des expansions avec l'arrivée, une kyrielle de voitures : Opel Kadett, Lancia Stratos, Peugeot 205 T16... Et une peu connue Golf 2 GTI.
Tous ces véhicules pourront être modifiés au gré de vos envie. Mais l'extérieur, lui, ne bougera pas a priori.
Le jeu fera la part belle au pilotage. Sur des spéciales de rallye, bien sûr. Comme dans le précédent volet, vous pourrez gravir la célèbre montée de Pikes Peak, en version "terre" (la route a été asphalté dans les années 2000.)
Mais l'accent sera mis sur le WRX, plus encore que dans Dirt Rally [1]. En effet, Codemasters ne dispose pas d'accords avec le WRC, mais il en a noué avec le rallycross. L'essentiel du plateau (Audi S1, Megane, Polo R...) sera représenté, ainsi que d'anciennes Groupe B et bien sûr, on retrouvera tous les circuits du championnat.
jeudi 17 janvier 2019
mercredi 16 janvier 2019
Michel Vaillant (2003)
C'était une véritable enquête ! Sur une vieille pub pour Vodafone Live!, je voyais ces deux captures d'écran d'un jeu Michel Vaillant pour mobile. Il fallait que j'en sache davantage...
Au printemps 2003, la société Europacorp de Luc Besson lançait le film Michel Vaillant. Le producteur était persuadé que ce serait un carton. Le film se terminait d'ailleurs avec des pistes pour une suite. Et donc, Europacorp avait vendue des licences, dont une pour un jeu vidéo, auprès d'In-Fusio.
In-Fusio était un studio Bordelais, créateur de jeux vidéos, pour téléphones mobiles, au kilomètre. Il les proposait au téléchargement sur son propre portail.
A l'automne 2003, c'était a priori le jackpot : un contrat avec Vodafone et son partenaire français, SFR. Vodafone allait lancer un grand portail multimédia et In-Fusio était chargé d'y fournir des jeux vidéos.
Pour frapper fort et attirer un public de 15-25 ans, Vodafone comptait sur des licences. D'où un Ferrari Experience 2 et un Michel Vaillant [le film]... Qui étaient tous les deux des reskins d'IF Racing 2, un jeu maison.
Notez l'astuce d'In-Fusio, qui recasait une licence d'un film que tout le monde avait déjà oublié...
Pendant ce temps, Europacorp connaissait un trou d'air. L'ex-machine à blockbusters enchainait les bides (dont Michel Vaillant...) Luc Besson se rendit alors compte que la pub Vodafone Live! ressemblait furieusement à une scène du Cinquième Element. Il fit un procès, qu'il gagna. Vodafone et SFR n'avaient pas besoin de cela.
In-Fusio connu à son tour les tribunaux, en 2006, à cause d'un Halo réalisé sans l'imprimatur de Microsoft. En 2007, Zenops, un concurrent, le racheta, avant de sombrer. In-Fusio tenta un redémarrage en 2008, sous la bannière de In-Fusio Europe.
A cette occasion, Michel Vaillant ressorti, mais sous la forme d'un hommage à la BD :
La nouveauté, c'était l'ajout d'un niveau "monoplace", en plus de la Lola bleue du film.
In-Fusio Europe disparu peu après.
Au printemps 2003, la société Europacorp de Luc Besson lançait le film Michel Vaillant. Le producteur était persuadé que ce serait un carton. Le film se terminait d'ailleurs avec des pistes pour une suite. Et donc, Europacorp avait vendue des licences, dont une pour un jeu vidéo, auprès d'In-Fusio.
In-Fusio était un studio Bordelais, créateur de jeux vidéos, pour téléphones mobiles, au kilomètre. Il les proposait au téléchargement sur son propre portail.
A l'automne 2003, c'était a priori le jackpot : un contrat avec Vodafone et son partenaire français, SFR. Vodafone allait lancer un grand portail multimédia et In-Fusio était chargé d'y fournir des jeux vidéos.
Pour frapper fort et attirer un public de 15-25 ans, Vodafone comptait sur des licences. D'où un Ferrari Experience 2 et un Michel Vaillant [le film]... Qui étaient tous les deux des reskins d'IF Racing 2, un jeu maison.
Notez l'astuce d'In-Fusio, qui recasait une licence d'un film que tout le monde avait déjà oublié...
Pendant ce temps, Europacorp connaissait un trou d'air. L'ex-machine à blockbusters enchainait les bides (dont Michel Vaillant...) Luc Besson se rendit alors compte que la pub Vodafone Live! ressemblait furieusement à une scène du Cinquième Element. Il fit un procès, qu'il gagna. Vodafone et SFR n'avaient pas besoin de cela.
In-Fusio connu à son tour les tribunaux, en 2006, à cause d'un Halo réalisé sans l'imprimatur de Microsoft. En 2007, Zenops, un concurrent, le racheta, avant de sombrer. In-Fusio tenta un redémarrage en 2008, sous la bannière de In-Fusio Europe.
A cette occasion, Michel Vaillant ressorti, mais sous la forme d'un hommage à la BD :
La nouveauté, c'était l'ajout d'un niveau "monoplace", en plus de la Lola bleue du film.
In-Fusio Europe disparu peu après.
mardi 15 janvier 2019
Prost Grand Prix (1998)
Attention les yeux, voici un jeu vidéo complètement loupé : Prost Grand Prix !
A l'hiver 1997, Alain Prost rachetait l'écurie Ligier, qu'il renomma Prost Grand Prix. Depuis sa retraite, fin 1993, le quadruple champion de F1 avait noué pas mal de relations et il avait beaucoup étudié les différents modèles économiques. Du coup, Prost en était persuadé : une grande équipe de F1, ce n'est pas que des résultats. Il faut aussi créer un engouement auprès du grand public et fidéliser des partenaires. Pour la saison 1998, la première vraie saison de l'équipe, il débarqua avec tambours et trompettes, aux côtés d'annonceurs près à le suivre jusqu'au bout du monde (Agfa, Alcatel, Canal+...) et des produits dérivés (dont un jeu vidéo...)
En quelques années, Canal + s'était faite une place au soleil dans le paysage audiovisuel français. Sous l'impulsion d'une Compagnie Générale des Eaux devenue Vivendi, elle souhaitait conquérir le monde. La F1 faisait parti de cette stratégie, avec la mise en place du Kiosque : une diffusion multi-angle (payante) des Grand Prix où le téléspectateur pouvait jouer lui-même les réalisateurs. Canal + Multimédia était un petit éditeur de jeu vidéo, essentiellement des licences C+ (comme Les Guignols de l'Info.) Lui aussi, avec Vivendi, il devait changer de dimension.
Les attentes étaient donc énormes autour de Prost Grand Prix. L'écurie de F1 comptait sur lui pour toucher le grand public et acquérir une large base de supporters, qu'elle pourrait vendre à des partenaires. Quant à Canal+ Multimédia, il espérait que ce serait un premier pas vers des jeux plus ambitieux.
Il fut co-développé par Ocean et Infogrammes. Visiblement, ils se sont beaucoup inspiré de Grand Prix 2 de Micropose, sorti 3 ans plus tôt. Il était exclusivement commercialisé sur PC.
Le jeu commence par une liste de toutes les personnes qui ont travaillé sur le jeu, puis l'ont voit quelques photos de l'équipe et de la voiture. Puis, comme dans Grand Prix 2, il y a de nombreux écrans de réglage, avec la possibilité de courir le championnat ou de visiter les circuits de F1 pour une course one-shot. Bien sûr, vous ne pouvez piloter qu'une voiture, la Prost Grand Prix.
Puis c'est la course... Les graphismes sont au niveau de Grand Prix 2, sauf que 3 ans après, on savait déjà faire de meilleurs rendus 3D...
En 1998, beaucoup de gens avaient des PC en configuration bureautique, sans carte graphique, ni carte son. Le son midi de Prost Grand Prix était particulièrement affreux. Ensuite, si vous aviez assez de RAM, vous pouviez augmenter la configuration. Mais là, vous risquiez le lagging...
Contrairement à Grand Prix 2, vous n'aviez pas de dommage. Même après un beau tour sur la pelouse, vous pouviez reprendre la piste comme si de rien n'était !
Et puis globalement, on avait l'impression que c'était un travail vite-fait, mal-fait. L'équipe de F1 n'avait fait que fournir quelques photos. Ils n'avaient même pas pris la peine de prendre la pose pour les futures scènes du jeu. Voici donc Prost Grand Prix célébrant une victoire :
Jeu oubliable, Prost Grand Prix n'a guère été aidé par les circonstances. L'écurie naviguait en fond de grille. En 1999, elle décrocha un podium très chanceux. Mais ce fut insuffisant. Les sponsors claquèrent la porte. Quant à Vivendi, dès 2000, il commença à boire la tasse. Canal+ Multimédia fut fondu dans Infogrammes.
En 2000, les rêves de grandeurs étaient déjà loin. Prost Grand Prix était dans une opération survie, avec des partenaires de seconde zone. L'écurie ferma ses portes à l'hiver 2001-2002.
A l'hiver 1997, Alain Prost rachetait l'écurie Ligier, qu'il renomma Prost Grand Prix. Depuis sa retraite, fin 1993, le quadruple champion de F1 avait noué pas mal de relations et il avait beaucoup étudié les différents modèles économiques. Du coup, Prost en était persuadé : une grande équipe de F1, ce n'est pas que des résultats. Il faut aussi créer un engouement auprès du grand public et fidéliser des partenaires. Pour la saison 1998, la première vraie saison de l'équipe, il débarqua avec tambours et trompettes, aux côtés d'annonceurs près à le suivre jusqu'au bout du monde (Agfa, Alcatel, Canal+...) et des produits dérivés (dont un jeu vidéo...)
En quelques années, Canal + s'était faite une place au soleil dans le paysage audiovisuel français. Sous l'impulsion d'une Compagnie Générale des Eaux devenue Vivendi, elle souhaitait conquérir le monde. La F1 faisait parti de cette stratégie, avec la mise en place du Kiosque : une diffusion multi-angle (payante) des Grand Prix où le téléspectateur pouvait jouer lui-même les réalisateurs. Canal + Multimédia était un petit éditeur de jeu vidéo, essentiellement des licences C+ (comme Les Guignols de l'Info.) Lui aussi, avec Vivendi, il devait changer de dimension.
Les attentes étaient donc énormes autour de Prost Grand Prix. L'écurie de F1 comptait sur lui pour toucher le grand public et acquérir une large base de supporters, qu'elle pourrait vendre à des partenaires. Quant à Canal+ Multimédia, il espérait que ce serait un premier pas vers des jeux plus ambitieux.
Il fut co-développé par Ocean et Infogrammes. Visiblement, ils se sont beaucoup inspiré de Grand Prix 2 de Micropose, sorti 3 ans plus tôt. Il était exclusivement commercialisé sur PC.
Le jeu commence par une liste de toutes les personnes qui ont travaillé sur le jeu, puis l'ont voit quelques photos de l'équipe et de la voiture. Puis, comme dans Grand Prix 2, il y a de nombreux écrans de réglage, avec la possibilité de courir le championnat ou de visiter les circuits de F1 pour une course one-shot. Bien sûr, vous ne pouvez piloter qu'une voiture, la Prost Grand Prix.
Puis c'est la course... Les graphismes sont au niveau de Grand Prix 2, sauf que 3 ans après, on savait déjà faire de meilleurs rendus 3D...
En 1998, beaucoup de gens avaient des PC en configuration bureautique, sans carte graphique, ni carte son. Le son midi de Prost Grand Prix était particulièrement affreux. Ensuite, si vous aviez assez de RAM, vous pouviez augmenter la configuration. Mais là, vous risquiez le lagging...
Contrairement à Grand Prix 2, vous n'aviez pas de dommage. Même après un beau tour sur la pelouse, vous pouviez reprendre la piste comme si de rien n'était !
Et puis globalement, on avait l'impression que c'était un travail vite-fait, mal-fait. L'équipe de F1 n'avait fait que fournir quelques photos. Ils n'avaient même pas pris la peine de prendre la pose pour les futures scènes du jeu. Voici donc Prost Grand Prix célébrant une victoire :
Jeu oubliable, Prost Grand Prix n'a guère été aidé par les circonstances. L'écurie naviguait en fond de grille. En 1999, elle décrocha un podium très chanceux. Mais ce fut insuffisant. Les sponsors claquèrent la porte. Quant à Vivendi, dès 2000, il commença à boire la tasse. Canal+ Multimédia fut fondu dans Infogrammes.
En 2000, les rêves de grandeurs étaient déjà loin. Prost Grand Prix était dans une opération survie, avec des partenaires de seconde zone. L'écurie ferma ses portes à l'hiver 2001-2002.
vendredi 11 janvier 2019
Sega Ages : Out Run (2019)
On débute l'année avec le portage sur Nintendo Switch d'un jeu qui me tient à cœur : Out Run.
En fait, ce Sega Ages : Out Run n'est pas une nouveauté en soit. Dès la fin des années 90, Sega avait senti le vent tourner. Et il commercialisa des versions "rétro" de ses classiques. Il y eu ainsi un Sega Ages : Out Run pour Saturn, puis pour PS2. Plus récemment, il était apparu sur 3DS.
La version Switch revient aux graphismes et aux parcours du jeu d'arcade originel. On retrouve néanmoins les musiques "8-bits" composées pour la 3DS.
Sachant que Sega a du retarder le lancement du jeu (à l'origine programmé pour fin 2018), on se demande ce qu'on fichu les programmeurs pendant tout ce temps...
Pour un côté encore plus "vintage", vous pouvez baisser la qualité des graphismes, avec ajout de barres horizontales !
Les féministes avaient râlé parce que dans Out Run, le beau brun conduit et la blondasse à ses côtés ne fait pas grand chose. Mais ils n'ont pas cherché à le rendre "politiquement correct".
Comme sur la 3DS, la voiture principale (qui était à l'origine une Ferrari Testarossa) a été modifiée, afin de ne pas faire râler le constructeur... Alors que les autres voitures (Porsche 911, Chevrolet Corvette, Mercedes-Benz SL...) sont clairement reconnaissables. A croire que les autres constructeurs sont moins chatouilleux sur le copyright...
La difficulté est réglable et dans l'ensemble, le jeu est un chouïa plus difficile que sur la 3DS. Terminée, les parties gagnées avec le doigt vissé sur l'accélérateur et après avoir fait 10 sorties de route...
Malgré tout, le gros défaut du jeu, c'est sa durée. En un quart d'heure vous pouvez le finir. Ensuite, vous pouvez vous amuser à passer à d'autres endroits dans les fourches. Et ensuite ? Même à 6,99€, ça fait cher la nostalgie...
En fait, ce Sega Ages : Out Run n'est pas une nouveauté en soit. Dès la fin des années 90, Sega avait senti le vent tourner. Et il commercialisa des versions "rétro" de ses classiques. Il y eu ainsi un Sega Ages : Out Run pour Saturn, puis pour PS2. Plus récemment, il était apparu sur 3DS.
La version Switch revient aux graphismes et aux parcours du jeu d'arcade originel. On retrouve néanmoins les musiques "8-bits" composées pour la 3DS.
Sachant que Sega a du retarder le lancement du jeu (à l'origine programmé pour fin 2018), on se demande ce qu'on fichu les programmeurs pendant tout ce temps...
Pour un côté encore plus "vintage", vous pouvez baisser la qualité des graphismes, avec ajout de barres horizontales !
Les féministes avaient râlé parce que dans Out Run, le beau brun conduit et la blondasse à ses côtés ne fait pas grand chose. Mais ils n'ont pas cherché à le rendre "politiquement correct".
Comme sur la 3DS, la voiture principale (qui était à l'origine une Ferrari Testarossa) a été modifiée, afin de ne pas faire râler le constructeur... Alors que les autres voitures (Porsche 911, Chevrolet Corvette, Mercedes-Benz SL...) sont clairement reconnaissables. A croire que les autres constructeurs sont moins chatouilleux sur le copyright...
La difficulté est réglable et dans l'ensemble, le jeu est un chouïa plus difficile que sur la 3DS. Terminée, les parties gagnées avec le doigt vissé sur l'accélérateur et après avoir fait 10 sorties de route...
Malgré tout, le gros défaut du jeu, c'est sa durée. En un quart d'heure vous pouvez le finir. Ensuite, vous pouvez vous amuser à passer à d'autres endroits dans les fourches. Et ensuite ? Même à 6,99€, ça fait cher la nostalgie...
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