On n'en parle plus beaucoup, mais Sega existe toujours ! Et non, son catalogue ne se résume pas qu'à des déclinaisons de Sonic ! L'éditeur conçoit toujours des bornes d'arcade.
L'une de ses dernières bornes est Sega World Driver Championship, sorti l'an dernier.
Comme son nom ne l'indique pas, ce jeu est centré autour du Super GT. Le championnat japonais d'endurance.
Pour la bande-annonce, Sega a diffusé non pas des images du jeu, mais des images du vrai championnat !
Au début, vous choisissez votre voiture. Vous avez l'ensemble du plateau de 2018. Les GT500 sont plus rapides, mais il n'y a que des Honda NSX, des Nissan GT-R et des Lexus LC500.
Personnellement, je préfère le GT300, plus diversifié. Il y a notamment la Mercedes AMG GT d'Evangelion :
Ou cette Lotus Evora (en fait, un proto avec une peau de Lotus)
Ensuite, le principe est classique. Vous débutez avec des circuits très mickey mouse. Si vous vous y imposez, vous accumulez des points et vous pouvez passer au cran au-dessus (avec de vrais circuits.)
Vous partez bon dernier et vous devez doubler tout le monde (rien n'a changé depuis Pole Position...)
En GT300, il y a 20 voitures en piste ; en GT500, il n'y en a que quinze.
Bien sûr, au début, vous êtes face à Stevie Wonder et Ray Charles : ils roulent à 2 à l'heures et hors-trajectoire. Mais ensuite, le niveau de pilotage des adversaires augmentent...
La base d'une borne, c'est de vous faire dépenser vos jetons, pas de vous offrir d'emblée tout, sur un plateau...
Fin juillet, une DLC "2019" sort. Elle propose bien sûr le plateau actuel du Super GT, comme cette Bentley GT300 :
Mais il y a également de nouveaux circuits pour le premier niveau.
Notez qu'une DLC "2020" est programmée pour août. Sega connait-il déjà le plateau et les livrés des voitures de l'an prochain ?
vendredi 26 juillet 2019
jeudi 25 juillet 2019
Sega Race TV (2008)
Une autre borne d'arcade de Sega ! Voici Sega Race TV, sorti en 2008. It's show time !
Yu Suzuki est une légende du jeu vidéo. Arrivé au début des années 80, chez Sega, il signa des jeux comme Hang On, Out Run ou After Burner. Avec la croissance de l'entreprise, le studio de développement devint une entreprise assez indépendante Sega AM2. Suzuki en fut le premier patron et le premier jeu de Sega AM2 fut Daytona USA.
Sega connu plusieurs révolutions de palais, mais Suzuki resta en place. Néanmoins, vers 2008, il se retrouva à son tour en porte-à-faux. Sega Race TV destiné à convaincre ses patrons de le garder...
Sega Race TV, c'était d'abord une présentation un peu kitsch. Jake Paterson (un sous-James Brown blanc) nous chantait un tube funk en combinaison USA #1.
C'est l'Amérique vue par les Japonais... Les personnages sont très stéréotypés (la midinette, le rappeur noir, le cow-boy...)
Ensuite, on vous proposait de conduire des roadsters fluos (dont on peut changer la couleur), sur des circuits assez destroy. C'était un mélange d'Out Run, de Mad Max et d'Austin Powers !
Pour le côté, pas de problème, on était servi !
Notez, fait rare à l'époque, que les Chevrolet Corvette C3, Ford Mustang, Mazda MX-5, Chevrolet Camaro et Mitsubishi Eclipse disposaient de l'accord de leurs constructeurs respectifs.
Pour le réalisme, par contre, il fallait repasser... Toutes les voitures avaient peu ou prou les mêmes caractéristiques. Une Mazda MX-5 (d'origine) qui grille une Ford Mustang sur un 1000m D.A., je demande à voir !
Les voitures perdaient des morceaux au fil des chocs, mais cela n'impactait pas plus que cela la conduite ou la vitesse maximale.
Le jeu ne s'appelle pas Sega Race, mais Sega Race TV. En effet, c'était censé être diffusé en direct à la TV.
Vous vous souvenez des commentaires lourdingues et répétitif du présentateur de Sports Jam, sur Dreamcast ? Bonne nouvelle : le revoilà ! Au passage, il avait étendu son vocabulaire. Par contre, il parlait TOUT LE TEMPS. En prime, votre pilote vous donnait lui aussi ses impressions. Le tout avec la musique de fond, cela tournait vite à la cacophonie.
Les salles d'arcade ne voulurent pas de Sega Race TV. Une seconde mouture, avec une voiture supplémentaire (une Mercury '49) n'a pas davantage convaincu. Après deux projets mort-né, Yu Suzuki fut éjecté.
Signalons que dans le jeu, il y avait une Porsche Boxster. Or, Electronic Arts disposait de l'exclusivité de la licence jeu vidéo de Porsche. L'astuce, c'est que c'était une Ruf RK, la version tunée de la roadster. Sega avait l'accord de Ruf et non de Porsche...
Yu Suzuki est une légende du jeu vidéo. Arrivé au début des années 80, chez Sega, il signa des jeux comme Hang On, Out Run ou After Burner. Avec la croissance de l'entreprise, le studio de développement devint une entreprise assez indépendante Sega AM2. Suzuki en fut le premier patron et le premier jeu de Sega AM2 fut Daytona USA.
Sega connu plusieurs révolutions de palais, mais Suzuki resta en place. Néanmoins, vers 2008, il se retrouva à son tour en porte-à-faux. Sega Race TV destiné à convaincre ses patrons de le garder...
Sega Race TV, c'était d'abord une présentation un peu kitsch. Jake Paterson (un sous-James Brown blanc) nous chantait un tube funk en combinaison USA #1.
C'est l'Amérique vue par les Japonais... Les personnages sont très stéréotypés (la midinette, le rappeur noir, le cow-boy...)
Ensuite, on vous proposait de conduire des roadsters fluos (dont on peut changer la couleur), sur des circuits assez destroy. C'était un mélange d'Out Run, de Mad Max et d'Austin Powers !
Pour le côté, pas de problème, on était servi !
Notez, fait rare à l'époque, que les Chevrolet Corvette C3, Ford Mustang, Mazda MX-5, Chevrolet Camaro et Mitsubishi Eclipse disposaient de l'accord de leurs constructeurs respectifs.
Pour le réalisme, par contre, il fallait repasser... Toutes les voitures avaient peu ou prou les mêmes caractéristiques. Une Mazda MX-5 (d'origine) qui grille une Ford Mustang sur un 1000m D.A., je demande à voir !
Les voitures perdaient des morceaux au fil des chocs, mais cela n'impactait pas plus que cela la conduite ou la vitesse maximale.
Le jeu ne s'appelle pas Sega Race, mais Sega Race TV. En effet, c'était censé être diffusé en direct à la TV.
Vous vous souvenez des commentaires lourdingues et répétitif du présentateur de Sports Jam, sur Dreamcast ? Bonne nouvelle : le revoilà ! Au passage, il avait étendu son vocabulaire. Par contre, il parlait TOUT LE TEMPS. En prime, votre pilote vous donnait lui aussi ses impressions. Le tout avec la musique de fond, cela tournait vite à la cacophonie.
Les salles d'arcade ne voulurent pas de Sega Race TV. Une seconde mouture, avec une voiture supplémentaire (une Mercury '49) n'a pas davantage convaincu. Après deux projets mort-né, Yu Suzuki fut éjecté.
Signalons que dans le jeu, il y avait une Porsche Boxster. Or, Electronic Arts disposait de l'exclusivité de la licence jeu vidéo de Porsche. L'astuce, c'est que c'était une Ruf RK, la version tunée de la roadster. Sega avait l'accord de Ruf et non de Porsche...
mardi 23 juillet 2019
Turbo Cup (1988)
Pour un jeu sponsorisé par un pilote, il faut a priori un pilote connu, comme Ayrton Senna ou Mario Andretti.
Mais voilà, en 1987, Loriciels venait d'ouvrir ses portes. Cet éditeur n'avait pas les moyens de s'offrir une licence couteuse. D'où un jeu centré sur la campagne victorieuse de René Metge en Carrera Cup !
Metge fut surtout connu pour les rallyes-raid, notamment le Paris-Dakar ou le Paris-Moscou. Metge fut aussi un pilote circuit. Après avoir fait les beaux jours de Triumph en tourisme, il disputa plusieurs fois les 24 heures du Mans et remporta la toute première Carrera Cup France (qui s'appelait alors Turbo Cup et se courrait avec des 944 Turbo.)
La 944 Turbo de Metge était aux couleurs de Loriciels. Un an après son titre, en 1988, l'éditeur proposa Turbo Cup. Le jeu était livré avec la 944 de Metge, au 1/24e.
Sauf erreur, Turbo Cup est à la fois le seul jeu mettant en scène une 944 et le seul jeu où les circuits Français apparaissent. En effet, vous pouviez rouler à Magny-Cours, Dijon, Nogaro ou sur le Paul Ricard...
Pour 1988, les graphismes étaient très, très corrects. La Porsche du pilote était assez fidèlement reproduite. Le jeu décrocha d'ailleurs un Tilt d'or.
Par contre, pour le réalisme... Les circuits se ressemblaient tous plus ou moins, avec de longues lignes droites et des courbes assez gentillettes.
En mode "course", les adversaires étaient tous en orange. Evidemment, point de jauge de dommage. Vous pouviez vous appuyez sur eux pour négocier les virages.
Loriciels avait bien rentabilisé son bébé, en le proposant sur Amiga, Atari ST, Amstrad CPC et même Sinclair ZX.
Par contre, point de version PC.
Loriciels était un des 1001 éditeurs qui créaient des jeux à la chaine pour Amiga et Atari ST. Turbo Cup fut son seul jeu de courses. Le déclin de ses deux machines lui fut fatal et elle ferma en 1994.
Turbo Cup possède aujourd'hui un indéniable côté exotique, par rapport aux autres jeux contemporains.
Mais voilà, en 1987, Loriciels venait d'ouvrir ses portes. Cet éditeur n'avait pas les moyens de s'offrir une licence couteuse. D'où un jeu centré sur la campagne victorieuse de René Metge en Carrera Cup !
Metge fut surtout connu pour les rallyes-raid, notamment le Paris-Dakar ou le Paris-Moscou. Metge fut aussi un pilote circuit. Après avoir fait les beaux jours de Triumph en tourisme, il disputa plusieurs fois les 24 heures du Mans et remporta la toute première Carrera Cup France (qui s'appelait alors Turbo Cup et se courrait avec des 944 Turbo.)
La 944 Turbo de Metge était aux couleurs de Loriciels. Un an après son titre, en 1988, l'éditeur proposa Turbo Cup. Le jeu était livré avec la 944 de Metge, au 1/24e.
Sauf erreur, Turbo Cup est à la fois le seul jeu mettant en scène une 944 et le seul jeu où les circuits Français apparaissent. En effet, vous pouviez rouler à Magny-Cours, Dijon, Nogaro ou sur le Paul Ricard...
Pour 1988, les graphismes étaient très, très corrects. La Porsche du pilote était assez fidèlement reproduite. Le jeu décrocha d'ailleurs un Tilt d'or.
Par contre, pour le réalisme... Les circuits se ressemblaient tous plus ou moins, avec de longues lignes droites et des courbes assez gentillettes.
En mode "course", les adversaires étaient tous en orange. Evidemment, point de jauge de dommage. Vous pouviez vous appuyez sur eux pour négocier les virages.
Loriciels avait bien rentabilisé son bébé, en le proposant sur Amiga, Atari ST, Amstrad CPC et même Sinclair ZX.
Par contre, point de version PC.
Loriciels était un des 1001 éditeurs qui créaient des jeux à la chaine pour Amiga et Atari ST. Turbo Cup fut son seul jeu de courses. Le déclin de ses deux machines lui fut fatal et elle ferma en 1994.
Turbo Cup possède aujourd'hui un indéniable côté exotique, par rapport aux autres jeux contemporains.
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