Tonka, c'est la success story. Une PME Américaine de l'après-guerre qui a fait fortune avec une pelleteuse en métal, destinée aux jeunes enfants. La légende voudrait que lors de la construction de leur seconde usine, ils ont observé les engins de chantiers. C'est ainsi que naquit notamment leur best-seller, le Mighty Dump.
A partir des années 60, chaque petit garçon Américain possédait forcément ce dumper.
Dans les années 70, Tonka tenta -sans succès- de se diversifier. Alors, il choisit la croissance externe. En 1987, il racheta Kenner Parker. Ensemble, ils se spécialisèrent dans les licences de films et de dessins animés (Batman, SOS Fantômes...) Ils n'hésitèrent pas non plus à coproduire des dessins animés, qui n'étaient que des véhicules pour leurs jouets (Mask, Bisounours, Gobots...)
A l'époque, consoles et ordinateurs étaient vendus chez des "magasins d'informatique". Pour l'Europe, Nintendo s'appuya sur Bandaï, avant d'être référencé en GMS. Sega fit de même avec Tonka, pour les Etats-Unis.
Le fabricant de jouets poussa le Japonais a adapter des jeux réservés au Japon (avec un talent pour dénicher le pire du catalogue.) Tonka poussa également à des portages de jeux Parker (Monopoly, Risk...) Sans surprise, ce fut un bide.
En 1991, Tonka fut lui-même racheté par Hasbro. Comme Mattel, Hasbro sentait que les jeux vidéos étaient en train de conquérir un public toujours plus jeune. Tant qu'à faire, autant que les bambins jouent avec des licences Hasbro.
Comme Tonka était connu pour ses engins de chantier, pourquoi ne pas faire un jeu de construction, pour un très jeune public ? Infogrammes fut chargé du développement. Ça donna Tonka Construction, pour PC, en 1996.
Jeu cohérent, Tonka Construction connu un succès certain. Hasbro et Infogrammes n'ayant aucun scrupules, il enchainèrent avec Tonka Search & Rescue, Tonka Garage, Tonka Construction 2 et en 1999, Tonka Raceeway.
L'intro est alléchante, avec deux véhicules faisant la course sur une piste en terre battue.
Joe Tonka, qui nous accueillait dans Tonka Construction, a enfilé une combinaison de pilote. Il nous guide dans les menus. Suzy Sparks, la journaliste, est un nouveau personnage, qui commente les résultats.
Le jeu propose différents modes. Course en solo, courses à deux (contre l'ordinateur) ou la possibilité de bricoler et personnaliser votre bolide. Ensuite, vous pouvez choisir de courir avec une simili-Nascar, une simili-F1, une dépanneuse ou un dumper (!) Il existe également différents circuits.
Les courses sont en vue de dessus.
Comme le jeu s'adresse à de jeunes enfants, le niveau de difficulté est au raz des pâquerettes. L'ordinateur passe son temps à sortir de la piste et les circuits sont rectangulaires.
Et bien sûr, tous les véhicules ont à peu près les mêmes performances, le même comportement et le même bruit de moteur !
En 1999, on savait tout de même faire beaucoup mieux, côté graphiques...
La version Game Boy Color proposait une vue 3D avec de meilleurs graphismes. De plus, il y avait la possibilité d'affronter trois adversaires.
Il y avait un côté très imaginaire enfantin, avec un monster truck affrontant un bulldozer, un camion de chantier et un monoplace dans une jungle d'opérette.
En 2000, Hasbro vendit Tonka à Funrise. Infogrammes, lui, récupéra la licence Tonka et il poursuivit les lancements de jeux jusqu'en 2006.
Notez qu'il n'y eu jamais de Tonka Raceway 2...
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