Marc Dorcel est un patron d'un drôle de PME: depuis 30 ans, il produit -et parfois réalise- des films X.
Les
premiers réalisateurs avaient de vagues prétentions artistiques, voir
politiques. Certains utilisait le X pour financer des films
"traditionnels".
Dorcel, lui, ne se voit pas en artiste ou en militant de l'amour libre. Il fait du X parce que ça se vend, point.
Il profite du boum de la VHS pour se lancer, après des tentatives d'éditeur de romans érotiques, puis de roman-photos érotiques.
Au milieu des années 90, la cassette vidéo est en perte de vitesse. Trop
cher, le CD-Vidéo n'a jamais percé. Et le DVD n'est pas encore arrivé.
Reste le CD-Rom (alors appelé "cédérom" en France.)
A
l'époque, on fait des CD-Rom sur tout et n'importe quoi: des jeux bien
sur, mais aussi des documentaires, des didactiques, de la musique, etc.
Alors, Dorcel se dit: "Et pourquoi pas du X?"
D'où Draghixa interactive
(1995), une espèce de jeu dont vous êtes le héros. Le but consiste à
séduire l'égérie Dorcel du moment, Draghixa. Si vous y arrivez, vous
terminez au lit avec elle.
L'ennui, c'est que comme toutes les
actrices de X, Draghixa est une comédienne exécrable. En plus, Dorcel a
pris l'habitude de la réalisation bâclée (pour minimiser les coûts et
optimiser le time-to-market.)
Les "stars" du X défilent vite. En 1996, Dorcel s'est trouvée Laure
Sainclair. Le X sort du bois et elle est invitée sur divers plateaux TV
et dans divers magazines.
Pour surfer sur cette célébrité naissante, Dorcel sort un deuxième CD-Rom, Laure Sainclair Interactive, avec davantage de scènes pornographiques.
Mais là encore, le produit fini est déplorable.
En plus, en 1999, Laure Sainclair arrête le X et elle fait détruire tous les "souvenirs" de sa vie passée.
Quant à Marc Dorcel, après un autre CD-Rom, il passe au DVD.
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