jeudi 16 mai 2019

Taxi 2 (2000)

Alerte générale ! Les adaptations jeu vidéo de films sont souvent réalisées à la va-vite. Le moteur principal, c'est d'être prêt à la sortie du film. Tant pis si, au dernier moment, le réalisateur a remonté son film et que le jeu ne colle plus à l'action. Sans parler des bugs et autres ratés, faute de temps de développement.

En général, les enfants et adolescents se font avoir. Ils ont aimé le film et ils veulent entrer dans l'action via le jeu vidéo. Et au bout de 5 minutes, ils balancent le jeu et ils réalisent qu'ils viennent de claquer le chèque de mamie pour rien.

Et puis, il y a Taxi 2...
Retour en 1998. Taxi fut une grande surprise du cinéma Français. On n'était plus habitué à des comédies rythmées, alternant gags et scènes d'action. Les comédies des années 90, c'étaient plutôt des films essayant de donner le sourire sur des thèmes a priori sérieux (Une époque formidable, La crise...) ou de mettre un acteur typé film d'auteur dans un monde absurde (Les visiteurs, Didier...)

Là, sur le papier, Taxi était parti pour être un four. Gerard Pirès n'avait plus tenu une caméra depuis 10 ans. En prime, il parti avant la fin et Gérard Krawczyk fut appelé pour les dernières scènes. Côté acteurs, Sami Naceri était le plus connu. Et par "plus connu", on entend quelqu'un ayant eu des troisième rôles dans des navets (Raï, Bouge !...)

A l'arrivée, il fit 6,5 millions d'entrée, parce que justement, c'était du neuf.

L'un des premiers surpris, c'était Luc Besson, le producteur. Cela faisait 10 ans qu'il cherchait à élargir son champ. Produire "son" cinéma. Ca avait donné des bides comme Kamikaze, Lune froide, Les mamies ou L'enfant-lion. D'habitude, il se plantait avec des films qui auraient du plaire aux spectateurs ou aux critiques. Là, il avait réussi un succès, malgré les embuches.
Taxi avait une fin. Mais Luc Besson et Gérard Krawczyk firent fi de l'épilogue pour tourner Taxi 2, deux ans plus tard.

Cette fois, tout le monde s'attend à un succès publique (effectivement, il fit 10 millions d'entrées.) Alors Luc Besson voulu surfer sur la vague avec du merchandising.
Ubisoft fut ainsi chargé de faire un jeu pour PS1, PC et Dreamcast (avec un portage simplifié pour Game Boy Color.)
Avec ses courses-poursuites, ses phases d'action et son humour, Taxi 2 semblait taillé sur-mesure pour une adaptation en jeu... Lors du lancement, on voit un montage des scènes de poursuite. On a l'eau à la bouche...

La jaquette nous promet une modélisation des environs de Marseille et toute l'ambiance du film...
Puis vous lancez le jeu et vous tomber sur ça ! Une 406 qui beugle dans un décor en carton... En prime, toutes les missions se ressemblent. Consternation !
Vu de l'extérieur, c'est encore pire avec cette voiture complètement cubique. En prime, elle avait la maniabilité d'une brique.

Bon sang, dire que l'année précédente, ce même Ubisoft avait sorti Driver... Et n'allez pas croire que c'était un freeware. Non, il fallait le payer 400frs, comme un jeu "normal" ! Luc Besson et Ubisoft escroquaient les enfants !
3 ans plus tard, Besson et Krawczyk tournèrent Taxi 3. Et bien sûr, il y eu un jeu vidéo signé Ubisoft. Cette fois-ci, il était porté sur PS2 et GameCube. Avec une version simplifiée pour Game Boy Advance.
Au moins, la 406 était rendue plus finement... Cette fois-ci, vous évoluez dans un Marseille où toutes les routes ont au moins 3 voies. De nouveau, les missions se ressemblent toutes furieusement. La voiture est quasi-indestructible. Percuter les autres ne fait que vous ralentir et c'est dommage, car l'un des buts, c'est de passer le plus vite possible devant les radars.

Taxi 3 fit polémique pour sa supposée apologie de la vitesse. D'où un Taxi 4 sans course-poursuites. Donc sans jeu vidéo. Personne ne s'en est plaint...

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